mardi 7 septembre 2010

Le beau week-end des Belges

La coupe du monde 2010 s'annonçait comme une des plus étranges de ces dernières saisons. Dans un climat particulièrement tendu suite aux événements des derniers mois au sein de la FISTF et en sachant que Rain n'était qu'un deuxième choix suite à l'annulation - pour ne pas dire au sabotage - d'une compétition qui devait initialement se disputer aux Pays-Bas.


Le clan belge, plus soudé que jamais, se rendait en Bavière avec pas mal d'ambition. Comme la plupart des joueurs étaient logés dans un somptueux hôtel à quelques mètres de la salle, les conditions étaient réunies pour assister à un week-end exceptionnel. De fait, le tournoi individuel se présentait de bien belle façon puisqu'en catégorie Open, nos représentants se retrouvaient dans le tableau final avec une belle carte à jouer. Daniele Bertelli allait hélas jouer un vilain tour à Justin Leroy, Sami Targui et enfin à Valéry Dejardin. L'Italien se hissait donc en demi-finale puis en finale avant de tomber face à un Carlos Flores qui décrochait enfin son premier titre mondial.


Si les seniors étaient malchanceux dans leur tableau, les féminines allaient également rager en constatant que Delphine Dieudonné devait sortir Elodie Bertholet en quart puis Jessica Hardenne en demi-finale pour s'offrir ensuite le droit de battre Françoise Guyot en finale. Les Belges n'ont peut-être pas assez l'esprit tordu pour parfois viser une deuxième place de groupe qui permettrait d'obtenir plus de réjouissances sur le plan collectif...


Dans les autres catégories, on attendait beaucoup de nos "jeunes" vétérans. Olivier Père et Titi Giaux allaient confirmer en atteignant les quarts de finale. Emilio Richichi et Martijn Bom étaient les tombeurs de nos deux meilleurs représentants. Pour l'anecdote Olivier s'était qualifié au deuxième tour en sortant... Benoît Massart aux tirs au but. En finale, c'est l'Espagnol Granados qui sortait vainqueur a terme d'une séance de tirs des plus indécises.

Chez les juniors et les cadets, la délégation belge n'avait pas de réel espoir de médaille. Après un parcours honorable, nos représentants devaient se contenter d'accessits. L'Espagnol Ros chez les juniors et l'Allemand Kwiatkowski chez les cadets récoltaient les lauriers, confirmant leur statut de "gros outsiders" derrière les favoris qu'étaient Bjorn Kegenbein et Diego Tagliaferri dans leurs catégories respectives.

Restaient alors les minimes. Si la victoire de Kai Hagenkötter réjouissait l'ensemble d'un public heureux de constater que les Italiens n'avaient pas décroché le moindre titre individuel, il fallait également souligner l'excellente tenue de Kenny De Schuyteneer et Florian Giaux, sortis avec les honneurs en quarts de finale.


Le lendemain, les tournois par équipes s'annonçaient également plein de surprises. Hélas, les choses commençaient plutôt mal pour les seniors qui devaient céder la première place de groupe à l'Espagne. Un résultat qui plaçait notre sélection sur la route de l'Italie. Dans la douleur, après avoir été menés pendant de nombreuses minutes, nos joueurs réussissaient à forcer l'exploit grâce à un but de Sami Targui à une vingtaine de secondes de la fin du match. Ce résultat historique mettait fin à neuf années d'invincibilité de la Squadra Azzurra qui s'était déplacée à Rain pour remporter un dixième titre d'affilée.

Hélas, après avoir battu la Grèce en demi-finale, la Belgique allait subir une défaite des plus tristes en finale contre Malte. Après avoir menée pendant toute la première mi-temps, la Belgique subissait un retour exceptionnel des Maltais. La confusion dans la dernière minute du match entre Dejardin et Bartolo (qui avait provoqué une faute volontaire pour empêcher Valéry de tirer au but) n'y changera plus rien. Les Maltais devenaient champions du monde, certes en ayant affiché une image très peu sportive mais en ayant aussi réussi à retourner une situation presque désespérée.


Si la deuxième place des seniors restait malgré tout assez convaincante, le meilleur était l'oeuvre de nos féminines. Menées à la pause par l'Italie, nos filles retournaient une situation délicate pour finalement s'imposer 3-1. Un succès logique.

Parmi les bonnes surprises du week-end, le parcours des vétérans était également inattendu. Après des années difficiles, l'équipe de nos aînées n'est plus moribonde pour un sou et peu même créer de beaux exploits. Après avoir partagé l'enjeu contre l'Italie, futur lauréat, en groupe, les Belges ont en effet fait trembler les Espagnols en demi-finale. La troisième place finale permet d'espérer des jours meilleurs pour les années à venir.

Les juniors aussi ont réussi à créer un petit exploit. Battus par l'Italie en groupe, ils ont su trouver l'énergie du désespoir pour aller chercher une victoire de prestige contre l'Allemagne pour ainsi éliminer les Italiens au ... goal-average. Hélas, le parcours des nôtres se terminait en demi-finale au terme d'une partie finalement assez équilibrée contre les Néerlandais, futurs vainqueurs d'une finale prestigieuse contre les tenants du titre espagnols.

Nos cadets terminaient aussi sur le podium tandis que nos minimes ne pouvaient rien contre les Italiens dans une compétition disputée par... deux équipes. Des résultats qui permettent malgré tout de tirer un bilan plus que positif quand on sait que toutes nos équipes terminent sur le podium.

Il reste cependant beaucoup de travail pour arriver à former un collectif aussi soudé l'année prochaine tout en assurant la relève chez les jeunes. La préparation du déplacement en Sicile s'annonce en effet comme un des grands chantiers de la nouvelle saison.

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